Lors
de la conférence de Rio, la communauté scientifique a fait prévaloir que
l’évolution récente de l’importance et de la nature de l’activité humaine était
à l’origine d’une récente et forte accélération du processus naturel
d’extinction des espèces. Au nombre des facteurs d’origine anthropique
identifiés actuellement comme responsable de cette érosion, figure en seconde
place, après la modification des milieux, l’introduction de plantes hors de
leur aire de repartions. Ainsi l’homme de manière involontaire ou volontaire
déplace des plantes pour des besoins d’agricultures, d’élevages,
d’ornementations, etc. Mais certaines de ces plantes non-indigènes deviennent
extrêmement abondantes et invasives dans leur nouvelle zone d’introduction et
posent des problèmes environnementaux et économiques majeurs. Malheureusement
la Côte d’Ivoire n’est pas en reste des désastres écologiques causés par les
plantes non-indigènes. Nous vous présenterons quelques unes de ces espèces
envahissantes et les possibilités de valorisation qu'elles nous offrent.
Tithonia
diversifolia
Originaire
du Mexique cette plante buissonnante a été introduite partout dans le monde
autour de l’équateur et s’y est naturalisée. C’est une Asteraceae (famille
botanique) introduite en Côte d’Ivoire
comme engrais vert depuis les années 1950. Cette espèce est actuellement
rencontrée sur les terres arables et dans de nombreux écosystèmes agricoles où
elle pose des problèmes de désherbage aux agriculteurs. Des travaux consacrés à
la plante portent sur son aire de répartition et son importance relative dans
la couverture végétale de plusieurs agroécosystèmes, traduites par sa fréquence
et son abondance-dominance. Les observations sur le terrain et une enquête
réalisée auprès des populations paysannes ont permis de montrer que Tithonia diversifolia est
devenue un véritable fléau dans l’environnement agricole du Centre-ouest de la
Côte d’Ivoire. Les jachères, les plantations de cacaoyers, de caféiers et les cultures
annuelles (riz, igname, etc.) sont envahies par cette plante très compétitive.
Sa forte capacité de régénération couplée à sa capacité de production de
graines et de germination très élevée, lui permettent de conquérir rapidement l’espace
lorsqu’elle est introduite dans le milieu.
Outre ces
effets néfastes, elle est utilisée pour
améliorer les sols pauvres auxquels elle apporte de l’azote et du phosphore
(engrais biologiques) en plus d’être utilisée comme plante ornementale (bonne
plante pour maintenir la santé du jardin).
Pour
l’élimination complète de cette plante il faut procéder à l’arrachage complet
de l’organisme.
Panicum maximum
Panicum maximum, le Panic maximal, l'herbe fataque ou fataGuinée
ou guinée, est une espèce de plantes de la famille des Poaceae (Graminées).
Panicum maximum encore appelé
herbe de guinée est originaire d’Afrique ; c’est une graminée vivace
cespiteuse de 1 m à 3 m qui produit des feuilles larges de 10 mm à 25 mm
et développe en fin de saison des pluies
une grande panicule (le type d’inflorescence)
de 30 cm à 50 cm. En condition naturelle, elle croit dans les clairières
en forêt dense, dans les lisières forestières et les bords de routes de la région
Guinéenne d’Afrique de l’Ouest. Elle constitue un véritable fléau pour les
agriculteurs car elle se reproduit très rapidement et s’adapte aux zones
écologiques ayant une pluviométrie allant de 900 à 1800 mm .Cette mauvaise
herbe résiste à la sécheresse mais pendant une courte durée et envahi plusieurs
types de sols mais ne tolère pas la salinité, elle se développe sur sols
argileux ou hydro morphes.
Comme la plupart des
graminées elle est utilisée en élevage des bovins (bœuf) des ovins (mouton) et
des caprins (lapin, cob aille, agoutis) ; elle constitue donc une plante
fourragère très répandu en zone tropicale et est appréciée pour ses rendements
élevés, sa facilité de récolte et ses valeurs nutritives par les éleveurs.
Panicum maximum possède un système
racinaire profond qui permet une colonisation du sol, aussi sa faculté de
renouveler ses racines offre aux sols une source de matière organique et
contribue à un stockage important de carbone dans les sols, cette matière
organique tend à améliorer les propriétés physiques et chimique du sol. Tout
ceci a un impact positif sur le rendement agricole et sur la texture des sols.
KPLA Florence
Etudiante en Master 2 de Botanique
christyflow@hotmail.fr
les scientifiques pourraient mener des recherches sue les vertus therapeutiques des ces plantes. cela serait un complement a la medecine traditionelle.
RépondreSupprimerce qui est néfaste pour certains est bénéfique pour l'autre!
RépondreSupprimeren effet beaucoup de recherches sur les plantes médicinales ont été fait par les centres de recherches et les universités
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