lundi 27 janvier 2014

VALORISATION DES PLANTES ENVAHISSANTES DANS L'AGRICULTURE EN AFRIQUE.

Lors de la conférence de Rio, la communauté scientifique a fait prévaloir que l’évolution récente de l’importance et de la nature de l’activité humaine était à l’origine d’une récente et forte accélération du processus naturel d’extinction des espèces. Au nombre des facteurs d’origine anthropique identifiés actuellement comme responsable de cette érosion, figure en seconde place, après la modification des milieux, l’introduction de plantes hors de leur aire de repartions. Ainsi l’homme de manière involontaire ou volontaire déplace des plantes pour des besoins d’agricultures, d’élevages, d’ornementations, etc. Mais certaines de ces plantes non-indigènes deviennent extrêmement abondantes et invasives dans leur nouvelle zone d’introduction et posent des problèmes environnementaux et économiques majeurs. Malheureusement la Côte d’Ivoire n’est pas en reste des désastres écologiques causés par les plantes non-indigènes. Nous vous présenterons quelques unes de ces espèces envahissantes et les possibilités de valorisation qu'elles nous offrent.

Tithonia diversifolia
Originaire du Mexique cette plante buissonnante a été introduite partout dans le monde autour de l’équateur et s’y est naturalisée. C’est une Asteraceae (famille botanique)  introduite en Côte d’Ivoire comme engrais vert depuis les années 1950. Cette espèce est actuellement rencontrée sur les terres arables et dans de nombreux écosystèmes agricoles où elle pose des problèmes de désherbage aux agriculteurs. Des travaux consacrés à la plante portent sur son aire de répartition et son importance relative dans la couverture végétale de plusieurs agroécosystèmes, traduites par sa fréquence et son abondance-dominance. Les observations sur le terrain et une enquête réalisée auprès des populations paysannes ont permis de montrer que Tithonia diversifolia est devenue un véritable fléau dans l’environnement agricole du Centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Les jachères, les plantations de cacaoyers, de caféiers et les cultures annuelles (riz, igname, etc.) sont envahies par cette plante très compétitive. Sa forte capacité de régénération couplée à sa capacité de production de graines et de germination très élevée, lui permettent de conquérir rapidement l’espace lorsqu’elle est introduite dans le milieu.
Outre ces effets  néfastes, elle est utilisée pour améliorer les sols pauvres auxquels elle apporte de l’azote et du phosphore (engrais biologiques) en plus d’être utilisée comme plante ornementale (bonne plante pour maintenir la santé du jardin).

Pour l’élimination complète de cette plante il faut procéder à l’arrachage complet de l’organisme.


Panicum maximum

Panicum maximum, le Panic maximal, l'herbe fataque ou fataGuinée ou guinée, est une espèce de plantes de la famille des Poaceae (Graminées).
Panicum maximum encore appelé herbe de guinée est originaire d’Afrique ; c’est une graminée vivace cespiteuse de 1 m à 3 m qui produit des feuilles larges de 10 mm à 25 mm et  développe en fin de saison des pluies une grande panicule (le type d’inflorescence)  de 30 cm à 50 cm. En condition naturelle, elle croit dans les clairières en forêt dense, dans les lisières forestières et les bords de routes de la région Guinéenne d’Afrique de l’Ouest. Elle constitue un véritable fléau pour les agriculteurs car elle se reproduit très rapidement et s’adapte aux zones écologiques ayant une pluviométrie allant de 900 à 1800 mm .Cette mauvaise herbe résiste à la sécheresse mais pendant une courte durée et envahi plusieurs types de sols mais ne tolère pas la salinité, elle se développe sur sols argileux ou hydro morphes.
Comme la plupart des graminées elle est utilisée en élevage des bovins (bœuf) des ovins (mouton) et des caprins (lapin, cob aille, agoutis) ; elle constitue donc une plante fourragère très répandu en zone tropicale et est appréciée pour ses rendements élevés, sa facilité de récolte et ses valeurs nutritives par les éleveurs.
 Panicum maximum possède un système racinaire profond qui permet une colonisation du sol, aussi sa faculté de renouveler ses racines offre aux sols une source de matière organique et contribue à un stockage important de carbone dans les sols, cette matière organique tend à améliorer les propriétés physiques et chimique du sol. Tout ceci a un impact positif sur le rendement agricole et sur la texture des sols.

KPLA Florence
Etudiante en Master 2 de Botanique
christyflow@hotmail.fr

3 commentaires:

  1. les scientifiques pourraient mener des recherches sue les vertus therapeutiques des ces plantes. cela serait un complement a la medecine traditionelle.

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  2. ce qui est néfaste pour certains est bénéfique pour l'autre!

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    1. en effet beaucoup de recherches sur les plantes médicinales ont été fait par les centres de recherches et les universités

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