Sécurité Alimentaire

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---Entrée triomphale de l’hydroponie dans les écoles ivoiriennes---
Culture de salades

L’école primaire publique EECI de Marcory (Abidjan – Côte d’Ivoire) a expérimenté avec l’appui de la FAO, l’hydroponie ou agriculture hors sol. Une technique agricole qui utilise un substrat autre que le sol, soit des coques d’arachides, des balles de riz ou des fibres de cocos largement utilisés à cause de son accès faciles dans la ville.





Plants de concombre
Dans cette école primaire ont été planté les laitues (salade), les concombres et la tomate. Pendant le développement aucun produit phytosanitaire n’a été utilisé et le cycle de reproduction est raccourci ; 25 jours pour la salade au lieu de 50 et la tomate 2 mois au lieu de 4 mois. Cette technique vulgarisée dans les différentes écoles va considérablement aider les cantines scolaires à réduire leur coût de fonctionnement surtout que les surplus sont revendus sur les marchés environnant au compte de l’école. Les communes de Bingerville, d’Adjamé, de Yopougon et de Cocody ont aussi bénéficié de cette technique. Toutes les cultures vivrières peuvent être plantées : concombre, oignon, carotte, piment, gombo etc…

      Sachant tous les bienfaits que produisent les légumes sur la santé, vivement que l’hydroponie soit exploiter non seulement dans les écoles mais aussi dans les lycées et collèges et pourquoi pas dans les domiciles familiaux. Cela contribuera à améliorer l’agriculture familiale et la sécurité alimentaire surtout si un programme de financement des jeunes dans ce secteur est accordé. 
Tomates à maturités
Kpla Florence
Master 2 de botanique  
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-ÉCLOSION DÉVOILE SA STRATÉGIE-

Agriculture et Emploi Jeunes(1), Agriculture, Médias et TIC(2), Nutrition, Sécurité Alimentaire et droit à l’Alimentation(3). Tels sont les trois axes qui vont guider l’action de l’association ECLOSION au cours des trois années à venir. Le choix de ces domaines d’intervention n’est pas le fait du hasard. En effet, il découle d’une analyse pertinente de l’environnement touchant à la vision de l’association.
Agriculture et Emploi Jeune (1)
Les chômeurs en Côte d’Ivoire sont majoritairement jeunes. Deux tiers (2/3) d’entre eux ont moins de trente (30) ans (Document Stratégique de réduction de la Pauvreté, DSRP 2009). Cette situation accentue la pauvreté au sein de la population jeune. En outre, l’agriculture se présente comme le meilleur atout de réduction de la pauvreté. En effet, une réduction de la pauvreté de 1% au niveau rural et national peut être attribuée à 73% à la croissance agricole (Plan National d’Investissement Agricole, PNIA 2012-2015). ECLOSION s’engage donc à contribuer à l’accroissement de l’emploi des jeunes à travers l’agriculture. Deux projets permettront de mettre en pratique cette volonté d’ECLOSION.

A travers le projet « Agriculture et Emploi Jeunes », ECLOSION entend faire la promotion des jeunes entrepreneurs agricoles, de renforcer leurs capacités, de susciter et former de nouveaux entrepreneurs agricoles.

Quant au « projet champs pilote », il consistera à joindre l’acte à la parole à travers la création d’exploitation agricole par la mutualisation des ressources des membres et de toute bonne volonté. Il constituera l’école pratique de l’ « agripreuneur »

 Agriculture médias et TIC (2).

Les médias amplifient le message de l’agriculture et ECLOSION l’a bien compris. C’est pour cela que l’association mettra en route un magazine d’informations agricoles animé par des jeunes communicateurs. En outre, Une production d’émissions radiophoniques permettra de promouvoir valablement le secteur primaire et ses activités.

Dans l’action d’ECLOSION, une attention particulière sera accordée à l’exploitation des TIC dans le développement agricole : Documentation et promotion des initiatives agriculture-TIC, formation des acteurs à une meilleure exploitation des TIC.

 Nutrition, Sécurité alimentaire et droit à l’alimentation (3)

Promouvoir, Eduquer, Susciter, ainsi se résume l’action d’ECLOSION dans le cadre de ces notions importantes que sont la nutrition, la sécurité alimentaire et le droit à l’alimentation. Dans cet axe l’ASSOCIATION s’adressera essentiellement aux jeunes en vue de les éduquer et de susciter parmi eux des acteurs.

La stratégie d’ECLOSION sera constamment huilée par l’interaction entre divers acteurs et les jeunes à travers des conférences débats. Ces conférences permettront, autrement à la jeune structure d’assurer sa mission de veille et d’éveil qu’elle s’est assigné dès sa naissance.

 

La Direction exécutive.

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---------------------L'ATTIEKE DE GRAND-LAHOU BIENTÔT RECONNU AU PLAN INTERNATIONAL-------------------

Les membres d’ÉCLOSION en compagnie des chercheurs du CSRS
A l’occasion de la Semaine de Promotion de la recherche ivoirienne (SEPRI) qui s’est tenu les 23 et 24 Janvier 2014, plusieurs centres de recherche ont exposé le fruit de leurs recherches. Le Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) qui était représenté à cette semaine nous a présenté un aliment connu des ivoiriens : l’attiéké.

C’est le Département Biodiversité et Sécurité Alimentaire (DBSA / Economie agricole) du CSRS   qui nous ont présenté l’attiéké  (une semoule de manioc cuit à la vapeur à partir de la pate fermenté de manioc). De toutes les zones productrices de cet aliment, c’est de l’attiéké de Grand-Lahou reconnu comme étant l’un des meilleurs qui a focalisé l’attention des chercheurs du CSRS. Grand-Lahou est la région où vit le peuple Avikam, situé sur le littoral à environ 90 km d’Abidjan. L’attiéké est une nourriture très prisée. Il est consommé par plus de 50% des Abidjanais, il est également consommé dans plusieurs pays voisins. Il existe plusieurs types d’attiékés selon les ethnies et les technologies de production. Dans le souci de la caractérisation de chaque type d’attiéké, l’attiéké « origine » Grand -Lahou fait l’objet d’études. Les caractéristiques sensorielles, nutritives, organoleptiques, physicochimiques et sanitaires ont été passées en revue pour l’établissement d’un label « Produit du terroir ». Ce label permettra de lutter efficacement contre les usurpations en protégeant la production de qualité et fera bénéficier de meilleurs revenus aux acteurs de la filière. L’attiéké de Grand-Lahou pourra bénéficier de l’Indication géographique protégée (IGP) de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi) comme le poivre de Penja  et le miel blanc d'oku au Cameroun. Un label qui est, gage de qualité, de contrôle des circuits de production et de commercialisation. En effet l’attiéké de Grand- Lahou est un patrimoine culturel du peuple Avikam et la production est liée à un savoir-faire spécifique depuis l’existence de ce peuple chaleureux.


KOUADJA Sonia          &      KPLA Florence


Master 2 Biologi Animale  & Master 2 Botanique



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COMPRENDRE CE QU’EST LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Le terme sécurité alimentaire prête souvent à confusion. Le but de cet article est donc de donner une idée plus précise de la sécurité alimentaire.
La FAO (Organisation Mondiale pour l’Alimentation) définit la sécurité alimentaire comme étant : « l’accès durable et assuré pour tous les groupes et individus sociaux à la nourriture adaptée en quantité et en qualité pour satisfaire le besoin alimentaire ».
La banque mondiale quant à elle la définit comme étant : «  l’accès par toutes les personnes à tout moment à une nourriture satisfaisante pour mener une vie active et saine ».
De ces définitions ressortent trois composantes essentielles qui sont les fondements même de la sécurité alimentaire que sont :
ü  La disponibilité alimentaire
ü  L’accès aux aliments
ü  L’utilisation alimentaire au niveau des ménages
La disponibilité alimentaire : les aliments doivent être disponibles à toutes les périodes et en tous lieux, en quantité et en qualité suffisantes. N’importe quelle activité qui contribue à améliorer la production agricole ou les approvisionnements alimentaires serait considérée comme faisant partie d’une stratégie d’augmentation de la disponibilité alimentaire.
Les projets d’amélioration du réseau routier dans un pays sont donc une contribution à la sécurité alimentaire. C’est en ce sens que pour un pays comme la Côte d’Ivoire, l’inauguration de l’autoroute du Nord le 16 Décembre 2013 est un acquis pour la sécurité alimentaire. Toutefois au-delà des grands axes routiers, il serait opportun d’améliorer les pistes villageoises, celles-là même par qui transitent la quasi-totalité de nos produits agricoles.
 -L’accès aux aliments : L’amélioration de l’accès à l’alimentation passe par une amélioration des revenus et la réduction de la vulnérabilité des populations. Ceci pourra se faire si les ménages satisfont leurs besoins de nourriture en gagnant un revenu stable avec lequel ils peuvent acheter ou accéder à la nourriture dont ils ont besoin.
L’utilisation alimentaire au niveau des ménages : Les besoins nutritionnels varient en fonction de l’âge et des besoins physiques des individus, y répondre et ainsi prévenir la malnutrition impose des aliments adaptés et une éducation nutritionnelle. Les activités contribuant à l’utilisation alimentaire appropriée incluent : l’éducation sur la santé et la nutrition, l’accès à l’eau potable, des infrastructures sûres d’hygiène, les technologies après la récolte, le supplément de vitamine et, la fortification, et les banques de céréales disponibles dans les coopératives.

Bibliographie.
1. Guide de formation sur la sécurité alimentaire : « Comprendre la sécurité alimentaire : Un cadre conceptuel pour la programmation ; Module 1 : Qu’est-ce que la sécurité alimentaire ? » / Publication CSA-PROMISAM
2. L’appui aux filières locales pour la sécurité alimentaire au Sénégal « Initiative facilité alimentaire UE, Mai 2009 / Plate-forme des acteurs non étatiques pour le suivi de l’Accord de Cotonou au Sénégal

Pour aller plus loin :
www.fao.org/cfs/fr/

ec.europa.eu/food/index_fr.htm


Par Coraline COFFIE
Ingénieur Agro-alimentaire / Assistante Qualité
Chargée de la Commission Nutrition et Sécurité Alimentaire
Email : coralinecoffie@yahoo.fr

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---------------La cohabitation entre  agriculteurs et éleveurs : une alliance bénéfique!------------

En Côte d’Ivoire la région du centre qui est l’intersection entre la zone forestières (idéal pour l’agriculture) et la zone de savane (bien pour l’élevage) connait beaucoup de conflits entre agriculteurs et éleveurs. Les premiers à la recherche de sols fertiles  (car les cultures de manioc et d’ignames ont appauvris les terres) étendent leurs surfaces de culture et les second à la recherche de plantes fourragères fraîches pour leurs troupeaux descendent vers les forêts, piétinent et détruisent les plantations.
 Face à ce dilemme les chercheurs du CSRS du Département Biodiversité et Sécurité Alimentaire ont proposé le parcage nocturne des bovins dans les jachères. En effet les excréments des bovins constituent une matière organique (fumier de bœufs) apportant des nutriments au sol ; les difficultés de l’apport d’engrais résidaient dans sa mise en œuvre, sa collecte, et son transport vers les champs nécessitaient du temps et des moyens financiers.
Une expérience a été réalisée à Bringakro dans le département de Djékanou  après plusieurs concertations entre les agriculteurs et les éleveurs. Les résultats fut très satisfaisants pour les deux parties. Voir les images.


En quoi consiste l’expérience ?
Croissance du manioc après parcage

Sur un terrain clôturé mis en jachère un éleveur est invité à parquer régulièrement ses bœufs sur cette parcelle pendant la nuit durant au minimum 4 mois.
Après ce temps l’agriculteur peut planter le manioc ou l’igname. Les résultats ont montré une restauration de la fertilité du sol par augmentation des nutriments (N, P, K,) et une augmentation du rendement de ses cultivars. Ce système de jachère montre l’intérêt d’un agriculteur à accepter les bêtes d’un éleveur sur ces terres, ce qui contribuer à apaiser les conflits dans cette région. A l’instar des légumineuses de couverture ce parcage nocturne réduirait considérablement l’usage excessif des engrais chimique (devenu chers et a d’énormes risques pour l’environnement) en plus ce système permet d’accroître la production et satisfaits aux besoins des consommateurs et des producteurs par l’augmentation des bénéfices. Voici un acte qui rentre dans le cadre de la sécurité alimentaire et du droit à l’alimentation à bon entendeur salut !

 Florence kpla

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