La
cohabitation entre agriculteurs et
éleveurs : une alliance bénéfique!
En Côte d’Ivoire la région du centre qui est l’intersection
entre la zone forestières (idéal pour l’agriculture) et la zone de savane (bien
pour l’élevage) connait beaucoup de conflits entre agriculteurs et éleveurs. Les
premiers à la recherche de sols fertiles
(car les cultures de manioc et d’ignames ont appauvris les terres)
étendent leurs surfaces de culture et les second à la recherche de plantes
fourragères fraîches pour leurs troupeaux descendent vers les forêts, piétinent
et détruisent les plantations.
Face à ce dilemme les
chercheurs du CSRS du Département Biodiversité et Sécurité Alimentaire ont
proposé le parcage nocturne des bovins dans les jachères. En effet les
excréments des bovins constituent une matière organique (fumier de bœufs)
apportant des nutriments au sol ; les difficultés de l’apport d’engrais résidaient
dans sa mise en œuvre, sa collecte, et son transport vers les champs
nécessitaient du temps et des moyens financiers.
Une expérience a été réalisée à Bringakro dans le
département de Djékanou après plusieurs
concertations entre les agriculteurs et les éleveurs. Les résultats fut très
satisfaisants pour les deux parties. Voir les images.
croissance de manioc sans parcage |
En
quoi consiste l’expérience ?
Sur un terrain clôturé mis en jachère un éleveur est invité
à parquer régulièrement ses bœufs sur cette parcelle pendant la nuit durant au
minimum 4 mois.
Après ce temps l’agriculteur peut planter le manioc ou
l’igname. Les résultats ont montré une restauration de la fertilité du sol par
augmentation des nutriments (N, P, K,) et une augmentation du rendement de
ses cultivars. Ce système de jachère montre l’intérêt d’un agriculteur à
accepter les bêtes d’un éleveur sur ces terres, ce qui contribuer à apaiser les
conflits dans cette région. A l’instar des légumineuses de couverture ce parcage
nocturne réduirait considérablement l’usage excessif des engrais chimique
(devenu chers et a d’énormes risques pour l’environnement) en plus ce système
permet d’accroître la production et satisfaits aux besoins des consommateurs et
des producteurs par l’augmentation des bénéfices. Voici un acte qui rentre dans
le cadre de la sécurité alimentaire et du droit à l’alimentation à bon
entendeur salut !
Florence KPLA
très belle initiative en plus cela contribut à la reconciliation nation après la crise postélectorale que la CI à connue! l'agriculture peut-il être un moyen de reconciliation?
RépondreSupprimerpreuve que agriculteurs et éleveurs peuvent cohabiter et avoir de bons résultats
RépondreSupprimerCe genre de colaboration devrait être promu sur tout le térritoire national, pour quoi pas Africain!
RépondreSupprimercette expérience montre clairement que nous ne pouvons associer la production végétale à la production animale et en tirer les bénéfices. essayons, reproduisons et bénéficions de ses avantages.
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